Technologie SSD : l'avenir du disque !

Cela fait maintenant une trentaine d'année que l'informatique a commencé à se démocratiser et à apparaître chez des particuliers, avec par exemple le Macintosh d'Apple, sorti en 1984.

Depuis, tous les composants des ordinateurs ont énormément évolués (processeur, mémoire vive, carte graphique), au point qu'une calculatrice de collège d'aujourd'hui soit plus puissante qu'un ordinateur personnel de l'époque.

Tous, sauf un : le disque dur.

En effet, la majorité des ordinateurs (PC de bureau, portable, netbook), et même certains caméscopes ou baladeurs numériques, utilisent des disques dur mécaniques pour stocker des fichiers.

Disque dur mécanique, une technologie vieillissante

Ces disques enregistrent l'information sur des plateaux magnétiques, à l'aide d'une tête de lecture qui se déplace, un peu comme un tourne disque, mais en beaucoup plus élaboré :


Disque dur mécanique traditionnel Disque dur mécanique
Tête de lecture d'un disque dur Têtes de lecture d'un disque dur mécanique (peigne)

Cette technologie est a maturité depuis longtemps (elle a été mise au point il y a une cinquantaine d'années), c'est à dire qu'il n'y a plus de progrès notable, contrairement à ce qui se passe sur d'autres composants.

Elle offre l'avantage d'être bon marché (pas cher du Giga octet), mais elle comporte également de nombreux inconvénients, dûs en grande partie à son fonctionnement mécanique :

  1. Ces disques sont lents : l'accès aux données se fait via la tête de lecture, qui doit sans cesse se déplacer pour la lecture ou l'écriture d'informations. En moyenne, cela prend entre 10 et 20 ms (millième de seconde).

  2. Leur consommation électrique est importante, puisque qu'il faut constamment maintenir en rotation les plateaux (à 5400, 7200 voir 10000 tours/minute) lorsque l'ordinateur est en fonctionnement.

  3. Le bruit, occasionné par les déplacements du peigne de lecture, qui produit des nuisances sonore. Vous avez probablement entendu souvent ce bruit quand votre ordinateur "rame", en fait, contrairement à une idée reçue, ce n'est pas les barrettes de RAM qui font ce bruit, mais le disque.
    On dit que le disque "gratte".

  4. Enfin, la fiabilité des disques dur mécaniques constitue un de leur principal point faible.
    Ils supportent très mal les mouvements pendant leur fonctionnement, en particulier les chocs, puisque cela perturbe le déplacement du peigne de lecture.
    En effet, les têtes ne sont pas en contact avec le plateau magnétique, elles sont "suspendues" à quelques micro mètres de la surface. Un choc peut faire entrer en contact une tête et un plateau.

    Quand cet incident se produit, le disque est Hors Service (on appelle ça un crash disque) ; et la plupart du temps, une grande partie ou la totalité des données est perdue. On peut alors avoir recours aux services de sociétés spécialisées dans la récupération de données sur des disques crashés.

Mais depuis quelques années, une petite révolution est en marche dans le stockage de données informatique...

SSD : enfin un remplaçant pour les disques mécaniques

disque dur SSD intel

Ces derniers temps, un autre type de mémoire persistante a commencé à se développer, grâce à l'apparition de matériels high-tech comme les appareils photo numériques, les baladeurs ou encore les téléphones avec appareil photo...

Il s'agit de la mémoire flash, celle qui se trouve dans votre clé USB où dans la carte SD de votre APN.

La mémoire flash a tellement évoluée qu'aujourd'hui, il existe des disques durs fonctionnant uniquement avec cette mémoire, en grande quantité.

Cette technologie pour les disques dur porte un nom :
SSD, qui est un acronyme de l'Anglais Solid State Drive.


La comparaison entre disques classiques et SSD n'est pas difficile : le SSD est exactement le contraire du disque dur :

Il est rapide (temps d'accès inférieur à 1ms contre 12ms en moyenne pour un disque classique), consomme peu d'énergie, est totalement silencieux et plus fiable, car il n'a aucune partie mécanique (et l'électronique s'use beaucoup moins que la mécanique).

Même le prix est opposé, un disque SSD est environ 10 fois plus cher qu'un disque dur mécanique !

Et c'est bien là le principal point faible des disques dur SSD, leur prix freine leur diffusion, et les réserve actuellement à des clients bien ciblés :

  • Les serveurs peuvent gagner énormément en performance en utilisant des disques dur SSD
  • Les gamers (jeux vidéos) accros aux performances
  • Les ordinateurs portables
Puces à l'intérieur d'un disque SSD Puces à l'intérieur d'un disque SSD (Seagate Pulsar)

Des tests montrent que Windows Vista démarre environ 2 fois plus vite sur un disque SSD que sur un disque classique : 30 secondes en SSD contre 1 minute pour le disque mécanique.

Cependant, les SSD ont aussi quelques points faibles, qui s'estompent avec les progrès technologiques, mais qui ne sont pas négligeables.

Les cellules de mémoire flash s'usent au fur et à mesure de leur utilisation. Il existe plusieurs types de cellules, on parle par exemple de 100000 cycles lecture/écriture pour les mémoires SLC, alors que les puces MLC supporteraient uniquement 10000 cycles.

De plus, les cellules ne retiennent pas les données indéfiniment, elles ont tendance à s'effacer d'elle mêmes au bout d'une dizaine d'années.